« L’implacable brutalité du réveil »

Pascale Kramer

 

 

Le thème du livre a attiré mon attention. « En plus il est fin, je le finirai vite ». Et là, je me trompe… On ne le lit pas si vite que ça  (j’ai cherché d’autres blogs et je me rassure de ne pas être la seule à le trouver un peu difficile à lire).



Il est très bien écrit, avec de longues phrases très bien construites. Il n’y a pas vraiment d’action, le suspense est plutôt psychologique, l’histoire se passe autour de la dépression d’Alissa, jeune femme de 27 ans qui a un bébé d’un mois, et de sa solitude, l’angoisse dans laquelle elle se retrouve avec son bébé dans l’appartement, pendant que son mari travaille ou est avec ses copains. La peur d’avoir un être si fragile et complètement dépendant d’elle  lui fait peur. En plus c’est un choix définitif.



Pour empirer le tout, ses parents sont en train de divorcer. Elle n’a donc plus de repère concernant ses parents, ni sur soi-même dans sa nouvelle vie.

 

Elle hésite entre l’amour à son bébé et le manque d’attachement. Parfois ce dernier semble être le plus prononcé. Et on suit le roman jusqu’à la fin pour voir jusqu’où peut aller Alissa…

 

Extraits :

 

« Tu ne m’aimes plus ? plaisanta-t-il d’un air de défi au sort. Alissa se figea. Sa déprime amère des deux dernières jours ne l’avait pas encore amenée à la conclusion d’un désamour. Qu’il y ait pensé, lui, la désemparait. » (p. 50)

 

« Alissa l’avait changée et s’était sentie soudain infiniment coupable et perdue devant cette fragilité poignante qu’elle ne savait ni haïr ni aimer, que pleurer et craindre en demandant grâce et pardon. » (p. 96)

 

 

Retour à l'accueil