"Le prophète"
Khalil Gibran
Liban

        

Le Prophète a été publié en 1923 par Khalil Gibran (1883-1931). Il était un poète et peintre d’origine libanaise, mais il a vécu une grande partie de sa vie aux Etats-Unis.

Ce livre écrit au début du 20e siècle reste d’actualité. Il parle à l’esprit, à la sensibilité et sur des sujets universels.

 

Un sage en exile pendant douze ans est au point de partir, quand le peuple qui l’a accueilli pendant ce temps lui pose des questions essentiellement philosophiques concernant le quotidien. Les réponses du prophète sont simples mais de grande profondeur.


Il parle des questions de la vie comme amour, mariage, enfants, liberté, mort, douleur, vêtements, joie et tristesse, religion…

 

Mon avis : j'ai lu une édition de 1994, présentée et traduite par Mard de Smedt. La préface présente l'auteur et sa vie. Sur le texte lui-même, j’ai aimé les métaphores, les comparaisons. Parfois j’ai dû vraiment réfléchir pour comprendre le sens de la réponse, d’autres fois c’était très clair et par des moments je n’ai pas trop saisi...

J’ai dû relire quelques passages pour bien saisir le message et la découverte était surprenante. C’est un petit livre très positif. Je m’attendais à ce qu’il y ait des leçons de morale, mais non. Il y a de la complaisance et de la compréhension envers nos faiblesses. C’est un livre pour encourager et pas pour juger.

Quelques extraits:

Sur la Religion :

"La religion n'est-elle pas tout acte et toute réflexion?"

"Qui peut disjoindre sa foi de ses actions, ou sa conviction de ses occupations?"


"Celui qui porte sa moralité comme ses plus beaux habits, serait mieux dénudé."
 

"Votre vie de tous les jours est votre temple et votre religion."

Sur les vêtements:


"Vos vêtements dissimulent une grande part de votre beauté, mais ne cachent pas ce qui est laid.

Et bien que vous cherchez dans les habits la liberté de votre intimité, vous pouvez y trouver un harnais et une chaîne."

 

Sur le mariage:


"Aimez-vous l'un l'autre, mais ne faites pas de l'amour une chaîne.

Laissez le plutôt être une mer dansant entre les rivages de vos âmes.

Emplissez chacun la coupe de l'autre, mais ne buvez pas à la même coupe.

Donnez à l'autre de votre pain, mais ne mangez pas de la même miche.

Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais laissez chacun de vous être seul."


Sur les enfants (un de mes préférés):

"Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.

Ils viennent à travers vous mais non de vous.

Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.

Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées.

Car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez héberger leurs corps, mais pas leurs âmes.

Car leurs âmes résident dans la maison de demain que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.

Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne cherchez pas à les faire à votre image.

Car la vie ne marche pas à reculons, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des flèches vivantes.

L'Archer vise la cible sur le chemin de l'Infini, et Il vous tend de Sa puissance afin que Ses flèches volent vite et loin.

Que la tension que vous donnez par la main de l'Archer vise la joie.

Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime également l'arc qui est stable."


Ci-dessous, une peinture de Khalil Gibran
(tiré du site
http://www.consciouslivingfoundation.org/photo_gallery.gibran.htm)


Pour en lire plus allez sur  http://beurgay.free.fr/gibranpro1.htm

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